Saviez-vous que mars est le mois de la prévention de la fraude? Avec les différents scandales de vol de données qui ont eu lieu ces dernières années, plusieurs personnes sont aujourd’hui victimes de tentatives d’usurpation d’identité. Pour mieux comprendre ce phénomène, nous nous sommes entretenus avec l’un de nos spécialistes du département des enquêtes.
L’usurpation ou le vol d’identité, c’est le processus pour obtenir les informations nominatives d’une personne.
Pour y arriver, il y a plusieurs méthodes, qu’elles soient simples ou beaucoup plus complexes. Il peut s’agir d’un simple vol de portefeuille par un pickpocket ou de quelqu’un qui regarde au-dessus de l’épaule d’une personne entrant des informations sur son appareil mobile. Il y a aussi des stratagèmes plus complexes, tels l’hameçonnage, les arnaques téléphoniques ou par courriel, l’interception du courrier et bien plus.
Peu importe la façon dont l’identité est usurpée, le résultat est le même: c’est un crime. Mais généralement, ça ne s’arrête pas là. L’utilisation des informations volées est un autre crime. En général, ce sera pour obtenir du crédit, des prêts, de l’argent comptant et/ou des biens.
Toutes les informations subtilisées sont utiles aux malfaiteurs. Plus ils en savent sur la victime, plus ils peuvent déjouer les questions de sécurité qui pourraient leur être posées, justement pour valider leur identité.
«Prenons l’exemple d’un vol de portefeuille, raconte notre spécialiste. Selon ce qui s’y retrouve, les voleurs peuvent bien sûr facilement utiliser vos cartes bancaires, mais également connaître les associations auxquelles vous êtes membre ou même votre groupe sanguin!»
Comme dans tous les domaines, le risque zéro n’existe pas. Personne n’est à l’abri de cette tactique frauduleuse, mais il existe quelques astuces simples pour mettre les chances de son côté.
Malgré toutes les tentatives de prévention, il est possible de tomber sur des professionnels œuvrant dans des groupes bien structurés qui parviendront tout de même à obtenir ce qu’ils désirent.
La première étape, c’est de porter plainte au service de police.
«Il est primordial de réagir rapidement, car ça peut aller très vite, explique notre spécialiste qui est également un ancien policier. C’est important de dénoncer le crime, ce n’est pas une banalité. Votre plainte fera l’objet d’un rapport de police et les renseignements seront notés dans une base de données. Il est possible que celui qui a volé votre identité soit intercepté pour une toute autre raison et qu’on y retrouve par hasard vos documents en sa possession. Les policiers retraceront rapidement le tout grâce à l’enquête.»
Une fois le service de police contacté, une étape exigeante mais si importante arrive: communiquer avec ses institutions financières, ses fournisseurs de services (comme le distributeur de téléphonie) et les sociétés gouvernementales (assurance-maladie, permis de conduire, passeport), pour les aviser de la situation. Selon la situation, il faut annuler ses cartes de débit et de crédit ou faire des demandes d’émissions de nouveaux documents (parfois avec frais).
Mais surtout, il faut s’assurer de rehausser le niveau de sécurité pour l’obtention de crédit. Ça passe notamment par des organismes tels que Equifax, TransUnion et le Centre antifraude du Canada.
«Il faut prendre le temps de le faire, avance notre expert. Si on réussit à agir à temps, on limite les dommages au niveau du pointage de crédit, qui sont parfois difficilement réversibles. Et les conséquences ne sont pas uniquement financières. Il y a l’angoisse de ne pas savoir quelles seront les prochaines tactiques des malfaiteurs avec nos renseignements.»
«Nous recevons plusieurs appels à ce sujet, dit notre expert. Le plus souvent, nous opterons pour une approche de services-conseils et de soutien auprès des victimes. Nous allons simplement les conseiller vers les bonnes marches à suivre et revoir les points de la liste pour voir s’ils ont appelé la police, leurs institutions, les organismes… C’est un peu le guide du bon père de famille.»
Généralement, l’individu est donc guidé, sans ouverture d’un dossier ni celle d’une enquête, qui demeure entre les mains des policiers.
«Ils sont les mieux placés pour ce type d’enquête, avance notre spécialiste. N’essayez pas de jouer à James Bond, laissez le dossier entre leurs mains. Ils connaissent parfois les groupes organisés.»
Le vol d’identité peut cependant avoir une autre cible: les entreprises. Il peut s’agir d’une attaque qui les vise directement ou qui vise un de leurs partenaires ou fournisseurs par exemple.
Dans le cas d’un vol d’identité au niveau d’une entreprise, le rôle d’une société privée comme Gardium est différent. En effet, si l’enquête policière est refusée ou qu’elle ne mène pas à des résultats concrets, notre service peut compléter l’enquête, notamment pour surveiller certains suspects à l’interne et s’assurer que ceux-ci n’ont pas fait de dommages collatéraux.
«Parfois, certaines entreprises ne veulent pas judiciariser le tout, explique notre spécialiste. Ils veulent obtenir le résultat de l’enquête et décider des mesures qui seront prises, surtout si le coupable se trouve à l’interne. C’est seulement possible s’il s’agit d’une enquête privée. Toute enquête policière qui réussit à trouver un coupable mènera à des procédures judiciaires. Notre solution offre donc plus de flexibilité aux entreprises.»
Gardium offre de nombreux services aux entreprises tels la vérification des antécédents judiciaires et des références ainsi que la validation des documents officiels. N’hésitez pas à nous contacter pour toute question.